Mettre sous le nez de 10.000 habitants cette usine n’est pas forcément une excellente idée. D’autant plus que le site n’est pas dépollué et contient du benzène : 20 000 fois la quantité autorisée. Le site est aussi signalé dans « l’Atlas des zones polluées par le PCB » (polychlorobiphényles). L’Atlas présente les informations tirées de la base de données BASOL sur les sites et sols pollués, de la base nationale de données BASIAS qui regroupe les inventaires historiques régionaux d’activités industrielles et de services susceptibles d’avoir engendré une pollution de l’environnement et la base de données ARIA du Bureau d’Analyse des Risques et Pollutions Industrielles (BARPI). Les sols du site (qui s’étend sur plus de 50 ha) sont perméables et gréseux et contiennent 20 000 fois plus de benzène que ce qui est autorisé ! Et vous voulez faire travailler des gens là-dessus !
En plus cette usine aura besoin de vapeur et celle-ci proviendra du groupe 6 de la centrale thermique Émile Huchet qui fonctionne actuellement avec 300 000 tonnes de charbon importé d’Australie, de Colombie et d’Afrique du Sud. Et un mix futur probable de pellets issus de la biomasse des forêts locales. Bonjour le CO2 ! Sans compter les besoins en eau qui sera pompée dans la nappe phréatique au détriment des besoins naturels locaux. Avec une prévision alarmante à la baisse sur le long terme. Et tout ça à proximité de zones classées NATURA 2000. Franchement, le secteur pourrait évoluer d’une autre façon que de devenir une poubelle industrielle. Et on ose nous parler de CO2 et d’écologie.