15. Cécile DEMILLY

Comment le projet sera-t-il financé ?
Si le projet est financé par des fonds publics, existe-t-il d’autres projets qui auraient pu être financés pour la communauté ?

réponse : 

Bonjour Madame, nous vous remercions pour votre question.

Le projet PARKES serait financé par un investissement des trois entreprises portant le projet (SUEZ RV France, Loop Industries et SK Geo Centric), aujourd’hui liées par un « MOU » (memorandum of understanding) qui définit les intentions et contributions de chaque société dans la gestion du projet.

Sur un investissement total estimé à 440 millions d’euros, une aide de 50 millions d’euros a été demandée, dont 20 millions d’euros de subventions locales, dans le cadre de l’appel à projet de l’ADEME « solutions innovantes pour l’amélioration de la recyclabilité, le recyclage et la réincorporation des matériaux ».

La recherche de potentielles subventions complémentaires est en cours de finalisation auprès des différents partenaires institutionnels et des programmes de subventions publiques nationales et régionales susceptibles de participer au financement du projet.

Les aides apportées au projet sont des subventions classiques, qui ne mobiliseront aucun financement exceptionnel de la part des structures publiques. Il s’agit de subventions délivrées par des programmes dédiés spécifiquement à la création d’entreprises et sites industriels.

Par ailleurs, plusieurs dispositions sont prévues par la législation française pour encadrer et sécuriser les subventions publiques accordées aux entreprises. Ainsi, conformément aux dispositions de la loi du 29 mars 2014 visant à reconquérir l’économie réelle (« loi Florange »), le groupement sera soumis à l’obligation, en cas de cessation d’activité, de rechercher un repreneur, sous peine de sanctions : remboursement des subventions perçues, amendes administratives voire poursuites pénales.

14. Romain BOURSON

Question exprimée par Carte T

Quelles retombées économiques concrètes chiffrées ?
Quelles perspectives en termes d’emploi ?

 

Réponse : 

Bonjour Monsieur, nous vous remercions pour votre question.

Le projet Parkes, d’unités à Saint-Avold, représenterait un investissement direct de 440 millions d’euros pour la réalisation des deux usines, de préparation de matière plastique et de recyclage par dépolymérisation du plastique PET, sur le site précédemment occupé par la Cokerie de Carling.

Le projet PARKES prévoirait la création d’environ 200 emplois directs sur le territoire pendant la phase d’exploitation, et 1000 à 1200 emplois induits (logistique, approvisionnement énergétique, plateforme Chemesis, Accueil et hébergement des nouveaux salariés…)

Le groupement s’engage à faciliter l’accès à l’emploi à la population locale, pour la construction et pour l’exploitation de la future installation. Des partenariats entre le maître d’ouvrage, les collectivités locales, les organismes de formation et les acteurs de l’emploi du territoire pourront être envisagés pour identifier les besoins de main-d’œuvre, assurer le recrutement et proposer des formations si nécessaires. Dans cette optique, un atelier thématique a permis de recueillir les attentes du territoire en termes d’emploi et de formation, nous vous invitons à consulter le compte-rendu de cette réunion via ce lien : www.concertation-projet-parkes.fr/wp-content/uploads/2023/10/PARKES-compte-rendu-Atelier-Emploi-et-formation.pdf

En termes de retombées fiscales, les exploitants devront s’acquitter de la taxe foncière communale et de la contribution économique territoriale, composée de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) et de la cotisation foncière des entreprises (CFE). Ces retombées bénéficieront aux communes de Saint-Avold et L’Hôpital, mais également à la communauté d’agglomération Saint-Avold Synergie (CASAS) et au Département de la Moselle.

13. Lisa SALMON

Concernant le site de préparation de matières plastiques de 50 à 100 000 tonnes par an », s’agit- il de la quantité réellement disponible en intrant pour le recyclage ? ou s’agit-il des capacités maximales du site ? Puisque l’usine de recyclage chimique est prévue pour une capacité de 70 000 tonnes par an, comment la priorité donnée au recyclage mécanique peut-elle être garantie ?

 

Réponse : 

Bonjour Madame, nous vous remercions pour votre question.

Le projet PARKES prévoit la préparation annuelle de 145 000 tonnes de déchets plastiques issus de différentes sources de déchets (phase 1), pour alimenter plusieurs process de recyclage moléculaire et mécanique. Le plastique PET contenu dans ces déchets servira à alimenter l’usine de recyclage par dépolymérisation (étape 2), qui permettra la production de 70 000 tonnes/an de PET recyclé. Les autres plastiques (PE/PP/PS, PVC, PEBD, autres) seront dirigés vers d’autres sites de recyclage mécanique ou chimique.

L’usine de recyclage par dépolymérisation doit donc permettre le recyclage de certains plastiques très utilisés mais qui ne font aujourd’hui l’objet d’aucune valorisation. Il s’agit donc d’un recyclage complémentaire au recyclage mécanique, qui doit rester la priorité pour les plastiques que l’on sait déjà recycler.

12. Lisa SALMON

Une étude d’impact va-t-elle être réalisée ? Si oui, quand sera-t-elle rendue ? Sera-t-elle accessible au public ?

 

Réponse : 

Bonjour Madame, nous vous remercions pour votre question.

En tant qu’Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE), le projet PARKES devra faire l’objet d’une autorisation environnementale délivrée par le préfet.

Dans le cadre de la préparation des dossiers de demande d’autorisation environnementale qui seront déposés par les maîtres d’ouvrage, une étude d’impact est en cours de réalisation. Cette étude d’impact sera consultable dans son intégralité lors de la phase d’enquête publique, prévue au second semestre 2024.

11. Bastien FERRETTI

Bonjour,
Quels sont les principaux produits et sous-produits résultant du processus ? Quel est le bilan énergétique de l’usine (déchets utilisés pour alimenter le processus ou utilisés comme produit de sortie) ? Les déchets du processus seront-ils gérés sur place ou transportés vers un autre site ? Enfin, comment les émissions liées au traitement de ces déchets seront-elles contrôlées à l’extérieur du site ?

 

Réponse: 

Bonjour Monsieur, nous vous remercions pour votre question.

Le projet PARKES permettrait d’accueillir les déchets plastiques en provenance de la consommation des ménages ou des activités économiques, en vue de leur recyclage.

Pour la 1e phase de préparation des matières plastiques, il est prévu la préparation annuelle de 145 000 tonnes de déchets plastiques, sous forme de paillettes. Le plastique PET contenu dans ces déchets servira alimenter l’usine de recyclage par dépolymérisation (étape), qui permettra la production de 70 000 tonnes/an de PET recyclé.

Les autres types de plastiques (PE/PP/PS, PVC, PEBD, autres) seront dirigés vers d’autres sites de recyclage mécanique ou chimique. Ces coproduits plastiques représentent 31 à 45% des déchets entrants en phase 1.

En phase 2, en plus des 70 000 tonnes de PET recyclé, il résulterait du processus de recyclage des déchets des déchets ultimes (additifs, colorants). Ces déchets seront dirigés vers des filières spécialisées de traitement et de valorisation énergétique. Le reste est composé d’eau, évacuée par évaporation lors du process.

Au total, une tonne de déchets entrants est composée à 48% de plastique PET recyclable, 45% de co-produits plastiques, 5% d’eau et 2% de déchets ultimes.

Le bilan énergétique de l’usine serait composé par ces différents apports :

  • Énergie thermique (vapeur) : 20MW ;
  • Énergie thermique (huile thermique) : 12MW ;
  • Besoin de froid (eau de refroidissement ambiante, eau glacée, eau glycolée) : 15MW (incluses dans les autres postes) ;
  • Énergie électrique : 20MW ;
  • Eau : Environ 100 m3/h.

Plus largement, l’analyse de cycle de vie (ACV) du projet montre que la production et la valorisation de 70 000 tonnes de plastique PET recyclé émettrait 75 à 77 000 tonnes de CO2 équivalent/an, contre 360 000 tonnes/an si ce même PET était produit à base de pétrole comme c’est le cas aujourd’hui. Le projet PARKES permettrait donc une réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES).

En tant qu’Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE), le projet PARKES devra faire l’objet d’une autorisation environnementale délivrée par le préfet.

Dans le cadre de la préparation des dossiers de demande d’autorisation environnementale qui seront déposés par les maîtres d’ouvrage, une évaluation environnementale complète est en cours de réalisation sur la zone de sensibilité de l’installation. Il s’agit d’appréhender l’ensemble des potentiels impacts liés au projet (sur les populations et la santé humaine, sur l’air et le climat, sur la biodiversité, les paysages, etc.). L’ensemble de ces éléments seront consultables lors de la phase d’enquête publique, prévue en 2024.

L’étude d’impact définira des Valeurs Limites d’Émission (VLE) en concentrations et en flux pour l’ensemble des composés susceptibles d’être rejetés. La future exploitation devra donc respecter les objectifs règlementaires afin de maintenir la qualité du milieu naturel et à ne pas porter atteinte aux enjeux environnementaux (eau, air, sols, etc.). Des dispositifs seront mis en place sur les sites des deux usines afin de capter et traiter les émissions et autres composés issus de l’activité, comme un oxydateur thermique – dispositif permettant de détruire les Composés Organiques Volatils (COV) par la chaleur – ou un dispositif de brumisation industriel pour l’abatage des poussières.

En phase d’exploitation, le projet fera l’objet d’un suivi rigoureux de ses émissions afin de prévenir tout potentiel impact sur l’environnement et la santé humaine.

10. Chantal MOREL

Question exprimée par Carte T

Quelle sera la pollution ? Sur l’environnement et la santé de la population, ainsi que de la faune !

 

Réponse: 

Bonjour Madame, nous vous remercions pour votre question.

En tant qu’Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE), le projet PARKES devra faire l’objet d’une autorisation environnementale délivrée par le préfet.

Dans le cadre de la préparation des dossiers de demande d’autorisation environnementale qui seront déposés par les maîtres d’ouvrage, une étude d’impact complète est en cours de réalisation sur la zone de sensibilité de l’installation. Il s’agit d’appréhender l’ensemble des potentiels impacts liés au projet (sur les populations et la santé humaine, sur l’air et le climat, sur la biodiversité, les paysages, etc.). L’ensemble de ces éléments seront consultables lors de la phase d’enquête publique, prévue en 2024.

En fonction des résultats de cette évaluation environnementale, et afin de rendre l’impact du projet négligeable sur l’environnement, des mesures seront mises en place dès la conception du projet, selon la démarche ERC (éviter, réduire, compenser). Il s’agit d’abord d’éviter tout impact, ensuite de réduire autant que possible les impacts du projet. Enfin, si après ces mesures d’évitement et de réduction il reste des impacts résiduels, des mesures de compensation seront définies, qui peuvent par exemple passer par la recréation de friches afin de recréer un écosystème vis-à-vis de certaines espèces.

L’étude d’impact définira des Valeurs Limites d’Émission (VLE) en concentrations et en flux pour l’ensemble des composés susceptibles d’être rejetés. La future exploitation devra donc respecter les objectifs règlementaires afin de maintenir la qualité du milieu naturel et à ne pas porter atteinte aux enjeux environnementaux (eau, air, sols, etc.)

En phase d’exploitation, le projet fera également l’objet d’un suivi rigoureux de ses émissions afin de prévenir tout potentiel impact sur l’environnement et la santé humaine.

Lors cette concertation préalable, un atelier thématique dédié aux enjeux environnementaux a été organisé le 10 octobre dernier. Nous vous invitons à consulter le compte-rendu de cette réunion via ce lien : www.concertation-projet-parkes.fr/wp-content/uploads/2023/10/CR-atelier-Enjeux-environnementaux.pdf

9. Claudine DRIANT

Des nuisances sont-elles prévues ? Des pollutions vont-elles être engendrées par le projet ? Si oui, lesquelles et à combien sont-elles estimées ? Quelle est la proximité de l’installation par rapport aux habitations environnantes ? Existe-t-il des inquiétudes quant à la possibilité de causer des dommages disproportionnés aux riverains ? Des mesures compensatoires ou d’évitement sont-elles prévues ?

 

Réponse :

Bonjour Madame, nous vous remercions pour votre question.

En tant qu’Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE), le projet PARKES devra faire l’objet d’une autorisation environnementale délivrée par le préfet.

Dans le cadre de la préparation des dossiers de demande d’autorisation environnementale qui seront déposés par les maîtres d’ouvrage, une évaluation environnementale complète est en cours de réalisation sur la zone de sensibilité de l’installation. Il s’agit d’appréhender l’ensemble des potentiels impacts liés au projet (sur les populations et la santé humaine, sur l’air et le climat, sur la biodiversité, les paysages, etc.). L’ensemble de ces éléments seront consultables lors de la phase d’enquête publique, prévue en 2024.

En fonction des résultats de cette évaluation environnementale, et afin de rendre l’impact du projet négligeable sur l’environnement, des mesures seront mises en place dès la conception du projet, selon la démarche ERC (éviter, réduire, compenser). Il s’agit d’abord d’éviter tout impact, ensuite de réduire autant que possible les impacts du projet. Enfin, si après ces mesures d’évitement et de réduction il reste des impacts résiduels, des mesures de compensation seront définies, qui peuvent par exemple passer par la recréation de friches afin de recréer un écosystème vis-à-vis de certaines espèces.

L’étude d’impact définira des Valeurs Limites d’Émission (VLE) en concentrations et en flux pour l’ensemble des composés susceptibles d’être rejetés. La future exploitation devra donc respecter les objectifs règlementaires afin de maintenir la qualité du milieu naturel et à ne pas porter atteinte aux enjeux environnementaux (eau, air, sols, etc.)

En phase d’exploitation, le projet fera également l’objet d’un suivi rigoureux de ses émissions afin de prévenir tout potentiel impact sur l’environnement et la santé humaine.

Les habitations les plus proches du site sont localisées à environ :

  • 150 m au nord le long de la D26D, commune de Carling ;
  • 250 m au sud-ouest le long de la route de Haslach, commune de Saint-Avold ;
  • 280 m à l’est le long de l’impasse des Ponts, commune de L’Hôpital ;
  • 330 m au nord-est sur la rue de Metz (D26D), commune de Carling.

 

En termes de sécurité industrielle, l’actuelle plateforme Chemesis est aujourd’hui classée Seveso et bénéfice à ce titre d’un plan de prévention des risques technologiques (PPRT). Pour le projet PARKES, l’unité de recyclage serait également classée Seveso, ce qui implique la réalisation d’une étude de danger qui permettra notamment d’identifier les risques et les mesures nécessaires à mettre en place pour réduire ces risques.

Deux ateliers thématiques dédiés, l’un aux enjeux environnementaux, l’autre à la sécurité industrielle, seront organisés le 10 et le 18 octobre. Nous vous invitons à vous inscrire sur ce site pour participer à ces temps d’échange : https://www.concertation-projet-parkes.fr/je-participe/

 

Nous vous remercions pour votre question.

8. Gina TACCORI

Pour le moment, les débouchées envisagés pour ce site se cantonnent à l’industrie alimentaire, comment la priorité est-elle assurée pour le recyclage mécanique ? Sachant que le site de préparation de la matière plastique permettra un flux d’intrant constant et uniforme, le recyclage mécanique est l’option la plus logique d’un point de vue environnemental, et cela d’autant plus qu’actuellement, seulement le recyclage mécanique des bouteilles de PET est considéré comme « non dangereux » par l’Agence européenne de la sécurité alimentaire.
La technologie au cœur de votre projet est la methanolysis fonctionnant principalement sur le PET dont une grande partie se situe dans les déchets des emballages et textiles, comment les gestionnaires du site envisagent assurer le recyclage en boucle fermée du PET alimentaire (d’une application alimentaire a une autre) ? En effet, assurer la circularité du matériel vise à le garder sur des applications similaires le plus longtemps possible et ainsi ne pas avoir des déchets de PET alimentaires transformés en textile.

 

Réponse :

 

Bonjour Madame, nous vous remercions pour votre question.

La segmentation de marché entre le PET mécanique et le PET chimique sera probablement réalisée sur des bases de marché, en fonction de l’offre, de la demande et des prix. Le prix du PET recyclé (rPET) chimique sera sûrement plus élevé que le rPET mécanique mais sa qualité sera meilleure puisque équivalente au PET vierge. En fonction de leur stratégie, de leurs besoins, de leur cahier des charges et de leur positionnement sur le marché, les metteurs sur le marché pourront n’utiliser que du rPET recyclé mécaniquement, ou un mélange des deux. Quoi qu’il en soit, l’objectif de l’usine n’est pas de concurrencer le rPET mécanique, mais de concurrencer le PET vierge et d’éviter ainsi l’extraction de pétrole pour fabriquer de nouveaux plastiques.

L’unité de préparation de matières plastiques du projet PARKES permettra un flux d’intrant constant et uniforme pour le réacteur de dépolymérisation. Ce flux uniformisé par la préparation sera composé d’un mélange de barquettes multicouches, de fibres, de films de purges, etc, ce qui n’est pas acceptable en recyclage mécanique qui demande une homogénéité des sources (uniquement des bouteilles, par exemple) et une pureté très élevée qui n’est pas celle recherchée pour l’approvisionnement du projet PARKES.

L’objectif du projet n’est pas de faire du recyclage en boucle fermée sur les objets plastiques qui seront recyclés, mais d’utiliser des déchets non recyclables mécaniquement pour les intégrer dans des bouteilles et emballages alimentaires. Des boucles d’économie circulaires seront créées :

  • Une bouteille d’eau transparente sera recyclée mécaniquement en bouteille d’huile alimentaire verte transparente ;
  • La bouteille d’huile alimentaire sera recyclée mécaniquement en fibres textiles ;
  • La fibre textile sera recyclée par dépolymérisation en bouteille d’eau transparente.

Pour répondre à votre dernière remarque, le projet PARKES ne vise pas à transformer des déchets de PET alimentaires en textile mais bien l’inverse, c’est-à-dire la transformation de déchets textiles en PET alimentaires.

Nous vous souhaitons une bonne journée.

7. Jérôme KETE

Bonjour

Ce projet m’inquiète pour les générations présentes et futures quant à la pollution PPM 2,5 et PPM 1.0 et quand au risque industriel.

A une époque où notre économie a besoin de prendre le virage de la transition environnementale et de reduire nos gaz à effets de serre drastiquement à l’horizon 2030 et plus largement 2050, je m’interroge comment ce projet s’intègre dans cette optique, d’autant plus que le terrain occupé par la Cokerie est pollué.

Merci

Bien cordialement.

 

Réponse :

Bonjour Monsieur, nous vous remercions pour votre question.

 

Une campagne de mesure de l’état initial de la qualité de l’air a été réalisée afin d’identifier les concentrations de polluants, dont les particules fines, présents à l’état actuel sans le projet (ce qui équivaut au bruit de fond du site industriel). Ces mesures seront prises en compte dans l’étude d’impact et plus précisément dans la démarche d’évaluation des risques sanitaires (ERS).

L’ERS permet de hiérarchiser les différentes substances émises par le site, leurs sources et les voies d’exposition, en vue de définir des stratégies de prévention et de gestion spécifiques à la future installation. Cette étude intégrera une modélisation de la dispersion atmosphérique des polluants potentiellement émis par le site. L’ERS permettra également d’évaluer l’impact du projet sur la population locale et de mettre en place, par la suite, une stratégie de surveillance de la qualité de l’air et de définir les Valeurs Limites d’Émission (VLE) en concentrations et en flux pour l’ensemble des composés susceptibles d’être rejetés.

L’ensemble de ces documents, présents dans le Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale (DDAE), seront accessibles et consultables par le public lors de l’enquête publique.

La future exploitation devra respecter les objectifs règlementaires afin de maintenir la qualité du milieu naturel et à ne pas porter atteinte aux enjeux environnementaux. Des dispositifs seront mis en place sur les sites des deux usines afin de capter et traiter les émissions et autres composés issus de l’activité.

Concernant plus spécifiquement les effluents gazeux des process de dépolymérisation/polymérisation, ils seront canalisés et dirigés vers un oxydateur thermique afin, notamment, de détruire les Composés Organiques Volatils (COV) par la chaleur.

Le process de préparation de matières plastiques sera réalisé dans un bâtiment fermé et sous aspersion d’eau : il ne sera donc pas émetteur de poussières

Quels qu’ils soient, l’ensemble des effluents respectera les exigences règlementaires fixées dans les arrêtés préfectoraux d’exploitation. Le groupement s’engage par ailleurs à mettre en œuvre les meilleures techniques disponibles pour réduire au maximum les impacts des deux unités.

En phase d’exploitation, le projet fera également l’objet d’un suivi rigoureux de ses émissions afin de prévenir tout potentiel impact sur l’environnement et la santé humaine : La surveillance des rejets est une mesure obligatoire dont les modalités seront définies par l’arrêté préfectoral d’autorisation. Il déterminera les paramètres à suivre, les conditions de prélèvements et d’analyse et la fréquence de suivi. En complément de l’autosurveillance qui sera faite par l’exploitant, des contrôles seront réalisés par des organismes extérieurs a minima une fois par an. Enfin, des contrôles inopinés diligentés par les services de l’État pourront être réalisés à tout moment.

En termes de risque industriel, l’unité de recyclage par dépolymérisation sera classée SEVESO seuil haut en raison de la nature et de la quantité des produits qui seront utilisés, au premier rang desquels le méthanol. Pour rappel, la plateforme Chemesis de Saint-Avold est elle-même classée Seveso seuil haut en raison des activités industrielles déjà présentes sur le territoire et bénéficie à ce titre d’un plan de prévention des risques technologiques (PPRT).

 

Dans le cadre de la rédaction du DDAE, des études de danger sont en cours de réalisation : elles ont pour but d’identifier les risques potentiels et de définir les moyens de prévention permettant de les limiter. A ce niveau d’avancement des études de danger, trois principaux risques ont été identifiés :

  • Un risque incendie lié au stockage de matières plastiques en bâtiments et en silos ;
  • Un risque incendie, inflammation d’un nuage accidentel, explosion d’un équipement et pollution lié au stockage et à l’utilisation de méthanol et d’autres produits chimiques ;
  • Un risque incendie lié à l’utilisation d’huile thermique à haute température.

 

En réponse à chacun de ces risques, chaque étude de danger devra présenter l’ensemble des moyens qui seront mis en place en termes de prévention et de lutte contre les sinistres (organisation des stockages, barrières techniques de sécurité, détection incendie, système d’extinction automatique, etc.).

Plus largement, le projet s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire et de réduction de l’impact environnemental de la production de plastique.

Une analyse du cycle de vie a été réalisée afin de mesurer les impacts CO2 du projet Parkes. Cette méthode d’évaluation sert à définir le bilan environnemental d’un projet et à mesurer les « gains environnementaux » qu’il permet. Pour mener cette ACV, l’ensemble des étapes ont été prises en compte, de la collecte de la matière première à la fin de vie des déchets qui sortent du process, en passant par les phases de tri, d’acheminement et de fonctionnement de l’usine. Il ressort de cette analyse que la production et la valorisation de 70 000 tonnes de plastique PET recyclé émettrait 75 à 77 000 tonnes de CO2 équivalent/an, contre 360 000 tonnes/an si ce même PET était produit à base de pétrole comme c’est le cas aujourd’hui. Le projet PARKES permettrait donc une réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) émis pour la production de plastique PET.

Enfin, le terrain envisagé pour l’installation du projet PARKES est aujourd’hui en phase de dépollution. Ces travaux sont réalisés par l’Établissement Public Foncier de Grand Est (EPFGE), conformément à l’arrêté préfectoral du 16 juin 2021 ( www.concertation-projet-parkes.fr/wp-content/uploads/2023/07/Arrete-16-juin-2021_Depollution.pdf ). Ces travaux seront entièrement financés par l’argent des Cokes de Carling consigné par le liquidateur, évitant ainsi un éventuel impact sur la fiscalité locale.

 

Lors cette concertation préalable, un atelier thématique dédié aux enjeux environnementaux a été organisé le 10 octobre dernier et un autre sur les risques industriels s’est tenu le 18 octobre. Nous vous invitons à consulter les comptes-rendus de ces ateliers, disponibles sur le présent site internet : www.concertation-projet-parkes.fr/wp-content/uploads/2023/10/CR-atelier-Enjeux-environnementaux.pdf et www.concertation-projet-parkes.fr/wp-content/uploads/2023/10/CR-Atelier-thematique-risques-industriels-PARKES.pdf .

6. Richard KRAUSE

1) à propos des odeurs, vous connaissez les éléments de sortie, donc même testés à petite échelle, vous devriez pouvoir répondre aux détracteurs de cet énorme reproche qui peut être fait au projet, non ?
2) comment et pourquoi votre process de dépolymérisation plutôt que d’ autres existants a t’il été préféré ?
3) comment est déterminée la capacité des différents appareils dans la chaîne de production, lavage,… lecteur optique, …séparateur,…purificateur,…

 

Réponse : 

Bonjour Monsieur, nous vous remercions pour votre question.

L’activité du projet PARKES sera organisée autour de deux usines complémentaires :

La première sera dédiée à la préparation de matières plastiques. Les déchets fermentescibles seront exclus du plan d’approvisionnement, leur part dans les déchets entrants sera très marginale et le risque d’odeur limité. Les matières plastiques seront majoritairement reçues sous la forme de balles compactées, ne générant pas d’odeur hors du périmètre de l’installation, selon le retour d’expérience des recycleurs mécaniques d’emballages plastiques depuis de nombreuses années.

La deuxième usine du projet PARKES, dédiée à la dépolymérisation du plastique PET, disposera de dispositifs efficaces de capture et traitement des émissions gazeuses provenant du procédé chimique de traitement des déchets plastiques. Ce dispositif, nommé oxydateur thermique, permettra de détruire les Composés Organiques Volatils (COV) par la chaleur afin d’écarter tout risque de nuisances olfactives. Cet équipement fera l’objet d’un contrôle régulier afin d’assurer son bon fonctionnement et son efficacité.

Un démonstrateur de la technologie Infinite Loop, qui sera utilisée pour le projet PARKES est actuellement en activité au Canada, permettant de tester en conditions réelles les équipements et mesures de confinement et de traitement des odeurs décrits plus haut. Cet outil industriel, bien qu’installé à proximité d’habitations, ne génère aucune nuisance olfactive et n’a fait l’objet d’aucun signalement par les riverains proches.

Il existe aujourd’hui différentes technologies de recyclage du plastique PET, qu’il s’agisse du recyclage mécanique, du recyclage chimique par solvolyse (méthanolyse, glycolyse, hydrolyse…) ou encore du recyclage chimique par conversion thermique (cf. Fiche thématique : Les différentes technologies de recyclage du plastique www.concertation-projet-parkes.fr/wp-content/uploads/2023/10/Les-differentes-technologies-de-recyclage-du-plastique.pdf)

Le recyclage mécanique, qui est la principale technique utilisée aujourd’hui pour le plastique PET, consiste en un broyage et une refonte de la matière utilisée dans le but de l’utiliser à nouveau. Si cette technologie est fiable et efficace pour un certain nombre de plastiques, elle connait aujourd’hui plusieurs limites : elle ne permet pas de séparer les polymères de leurs additifs, elle peut s’accompagner d’une dégradation du matériau d’origine à chaque cycle de recyclage, et enfin elle ne peut s’appliquer à certains plastiques particulièrement complexes.

En complément du recyclage mécanique, d’autres technologies de recyclage moléculaire sont développées, à l’exemple de la technologie Infinite Loop, qui est une technologie de recyclage par méthanolyse, à basse température (80°C) et sans pression. Cette technologie permet d’obtenir une haute pureté de monomère avec un très bon rendement.

Elle offre ainsi plusieurs avantages :

  • Un recyclage de déchets plastiques PET qui ne peuvent aujourd’hui pas être recyclés
  • Un recyclage « à l’infini », sans dégradation de la qualité du plastique
  • Une production PET d’un haut degré de pureté, de qualité vierge, utilisable par exemple dans les emballages de qualité alimentaire
  • Une solution plus respectueuse de la planète, puisqu’elle nécessite peu d’énergie pour son fonctionnement et permet ainsi de réduire la consommation de gaz à effet de serre par rapport à la production initiale d’un plastique PET par procédé pétrochimique.

Les porteurs du projet Parkes ont défini la capacité globale de l’usine de production de PET recyclé. Pour arriver à cet objectif, différentes étapes sont nécessaires : préparation de déchets, dépolymérisation, purification des monomères et repolymérisation pour fabriquer du PET.

L’étape de préparation s’apparente à un process de recyclage mécanique : le dimensionnement des équipements nécessaires (tri optique, lavage) est effectué par les fabricants d’équipement, en fonction des cahiers des charges établis par les porteurs du projet Parkes (incluant notamment les quantités et typologies de déchets à recycler ainsi que des caractéristiques souhaitées en entrée de process de dépolymérisation).

Les équipements nécessaires à la dépolymérisation et à la purification des monomères ont été définis par le partenaire Loop, à partir de l’opération de l’unité pilote.

Les équipements de polymérisation sont identiques à ceux utilisés pour produire du PET vierge : ils ont donc été dimensionnés sur ces mêmes bases.

 

Nous vous souhaitons une bonne journée.

1 2 3