Bonjour

Ce projet m’inquiète pour les générations présentes et futures quant à la pollution PPM 2,5 et PPM 1.0 et quand au risque industriel.

A une époque où notre économie a besoin de prendre le virage de la transition environnementale et de reduire nos gaz à effets de serre drastiquement à l’horizon 2030 et plus largement 2050, je m’interroge comment ce projet s’intègre dans cette optique, d’autant plus que le terrain occupé par la Cokerie est pollué.

Merci

Bien cordialement.

 

Réponse :

Bonjour Monsieur, nous vous remercions pour votre question.

 

Une campagne de mesure de l’état initial de la qualité de l’air a été réalisée afin d’identifier les concentrations de polluants, dont les particules fines, présents à l’état actuel sans le projet (ce qui équivaut au bruit de fond du site industriel). Ces mesures seront prises en compte dans l’étude d’impact et plus précisément dans la démarche d’évaluation des risques sanitaires (ERS).

L’ERS permet de hiérarchiser les différentes substances émises par le site, leurs sources et les voies d’exposition, en vue de définir des stratégies de prévention et de gestion spécifiques à la future installation. Cette étude intégrera une modélisation de la dispersion atmosphérique des polluants potentiellement émis par le site. L’ERS permettra également d’évaluer l’impact du projet sur la population locale et de mettre en place, par la suite, une stratégie de surveillance de la qualité de l’air et de définir les Valeurs Limites d’Émission (VLE) en concentrations et en flux pour l’ensemble des composés susceptibles d’être rejetés.

L’ensemble de ces documents, présents dans le Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale (DDAE), seront accessibles et consultables par le public lors de l’enquête publique.

La future exploitation devra respecter les objectifs règlementaires afin de maintenir la qualité du milieu naturel et à ne pas porter atteinte aux enjeux environnementaux. Des dispositifs seront mis en place sur les sites des deux usines afin de capter et traiter les émissions et autres composés issus de l’activité.

Concernant plus spécifiquement les effluents gazeux des process de dépolymérisation/polymérisation, ils seront canalisés et dirigés vers un oxydateur thermique afin, notamment, de détruire les Composés Organiques Volatils (COV) par la chaleur.

Le process de préparation de matières plastiques sera réalisé dans un bâtiment fermé et sous aspersion d’eau : il ne sera donc pas émetteur de poussières

Quels qu’ils soient, l’ensemble des effluents respectera les exigences règlementaires fixées dans les arrêtés préfectoraux d’exploitation. Le groupement s’engage par ailleurs à mettre en œuvre les meilleures techniques disponibles pour réduire au maximum les impacts des deux unités.

En phase d’exploitation, le projet fera également l’objet d’un suivi rigoureux de ses émissions afin de prévenir tout potentiel impact sur l’environnement et la santé humaine : La surveillance des rejets est une mesure obligatoire dont les modalités seront définies par l’arrêté préfectoral d’autorisation. Il déterminera les paramètres à suivre, les conditions de prélèvements et d’analyse et la fréquence de suivi. En complément de l’autosurveillance qui sera faite par l’exploitant, des contrôles seront réalisés par des organismes extérieurs a minima une fois par an. Enfin, des contrôles inopinés diligentés par les services de l’État pourront être réalisés à tout moment.

En termes de risque industriel, l’unité de recyclage par dépolymérisation sera classée SEVESO seuil haut en raison de la nature et de la quantité des produits qui seront utilisés, au premier rang desquels le méthanol. Pour rappel, la plateforme Chemesis de Saint-Avold est elle-même classée Seveso seuil haut en raison des activités industrielles déjà présentes sur le territoire et bénéficie à ce titre d’un plan de prévention des risques technologiques (PPRT).

 

Dans le cadre de la rédaction du DDAE, des études de danger sont en cours de réalisation : elles ont pour but d’identifier les risques potentiels et de définir les moyens de prévention permettant de les limiter. A ce niveau d’avancement des études de danger, trois principaux risques ont été identifiés :

  • Un risque incendie lié au stockage de matières plastiques en bâtiments et en silos ;
  • Un risque incendie, inflammation d’un nuage accidentel, explosion d’un équipement et pollution lié au stockage et à l’utilisation de méthanol et d’autres produits chimiques ;
  • Un risque incendie lié à l’utilisation d’huile thermique à haute température.

 

En réponse à chacun de ces risques, chaque étude de danger devra présenter l’ensemble des moyens qui seront mis en place en termes de prévention et de lutte contre les sinistres (organisation des stockages, barrières techniques de sécurité, détection incendie, système d’extinction automatique, etc.).

Plus largement, le projet s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire et de réduction de l’impact environnemental de la production de plastique.

Une analyse du cycle de vie a été réalisée afin de mesurer les impacts CO2 du projet Parkes. Cette méthode d’évaluation sert à définir le bilan environnemental d’un projet et à mesurer les « gains environnementaux » qu’il permet. Pour mener cette ACV, l’ensemble des étapes ont été prises en compte, de la collecte de la matière première à la fin de vie des déchets qui sortent du process, en passant par les phases de tri, d’acheminement et de fonctionnement de l’usine. Il ressort de cette analyse que la production et la valorisation de 70 000 tonnes de plastique PET recyclé émettrait 75 à 77 000 tonnes de CO2 équivalent/an, contre 360 000 tonnes/an si ce même PET était produit à base de pétrole comme c’est le cas aujourd’hui. Le projet PARKES permettrait donc une réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) émis pour la production de plastique PET.

Enfin, le terrain envisagé pour l’installation du projet PARKES est aujourd’hui en phase de dépollution. Ces travaux sont réalisés par l’Établissement Public Foncier de Grand Est (EPFGE), conformément à l’arrêté préfectoral du 16 juin 2021 ( www.concertation-projet-parkes.fr/wp-content/uploads/2023/07/Arrete-16-juin-2021_Depollution.pdf ). Ces travaux seront entièrement financés par l’argent des Cokes de Carling consigné par le liquidateur, évitant ainsi un éventuel impact sur la fiscalité locale.

 

Lors cette concertation préalable, un atelier thématique dédié aux enjeux environnementaux a été organisé le 10 octobre dernier et un autre sur les risques industriels s’est tenu le 18 octobre. Nous vous invitons à consulter les comptes-rendus de ces ateliers, disponibles sur le présent site internet : www.concertation-projet-parkes.fr/wp-content/uploads/2023/10/CR-atelier-Enjeux-environnementaux.pdf et www.concertation-projet-parkes.fr/wp-content/uploads/2023/10/CR-Atelier-thematique-risques-industriels-PARKES.pdf .